Noé Richter
présente
Lecture populaire et lecture ouvrière au XIXè siècle
Le XIXe siècle est un moment de mutation importante pour l’accès du peuple à la lecture. Il consacre le passage d’une idéologie fixiste (la société repose sur un ordre immuable et juste et il n’est pas bon que le peuple soit instruit) prévalant jusqu’à la Révolution, à une idéologie nouvelle liée à la Révolution industrielle et aux besoins de la bourgeoisie. Les ouvriers et la bourgeoisie proclameront conjointement à partir de 1830 qu’il n’est pas dangereux que le peuple sache lire et écrire, mais leurs points de vue concernant la lecture s’affronteront. La bourgeoisie favorise une lecture concédée, une «bonne » lecture définie par les classes dominantes : c’est la lecture populaire. La classe ouvrière quant à elle revendique une lecture qui réponde à ses aspirations propres d’accès au savoir : c’est la lecture ouvrière.
Le 11 janvier 1992
Noé RICHTER |
Historien, président de la Société d’histoire de la lecture à l’Université du Maine. |
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Lecture populaire et lecture ouvrière au XIXe siècle
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