Jean-Yves Patte 

présente

Les cafés, lieux d’échanges 

Le mot apparaît au XVIIe siècle, chez Procope, noble sicilien installé rue de l’ancienne Comédie. Il est synonyme de lieu où l’on peut boire, manger et discuter de spectacle. Plus on approche de la Révolution, plus les cafés deviennent lieu d’agitation politique, aussi sont-ils rapidement très contrôlés. Les lois de 1815 et 1821 qui autorisent l’emprisonnement pour délit d’opinion feront que seules leurs arrière-salles seront des lieux d’échange. La liberté de la presse restaurée en 1868 marquera temporairement la résurrection des cafés qui fluctuera au gré des avatars politiques. Pendant la “Belle Époque” le café connaît son heure de gloire : on y chante, on y rencontre l’inconnu, on y discute. La Grande Guerre imposera la censure et jusqu’en 1940, le café, signant la profonde rupture sociale d’après-guerre, ne sera plus qu’un débit de boissons, symbole de déchéance ouvrière et de désespoir.

        Le 19 novembre 1998

Jean-Yves PATTE  Historien d’art et musicologue, Jean-Yves Patte restaure de vieux enregistrements et est à la tête d’une riche collection de photos, disques et cylindres. Il a récemment publié “L’Album George Sand” (Paris Chêne 2004)

Pour écouter l’enregistrement de la soirée de lecture :

Les cafés, lieux d'échange

par Jean-Yves Patte


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Les dessins originaux de Jacqueline Larrieu :