Luce Abélès
présente
Champfleury et les arts populaires (1821-1889)
Le personnage de Champfleury (1821-1889) illustre l’accès d’une nouvelle classe sociale au marché littéraire et artistique. Sans formation classique, il produit, pour de petits journaux, des textes aux sujets contemporains et quotidiens. Évoluant vers la critique d’art, il défendra l’esthétique réaliste d’un Courbet, d’un Daumier, d’un Corot. Il oppose l’art vrai des frères Lenain à l’art des faiseurs et c’est ce même intérêt pour la condition populaire modeste et résignée qui l’amènera à étudier les arts populaires et notamment l’imagerie d’Épinal ou les faïences patriotiques. A travers les images d’Épinal du Juif errant et du Bonhomme Misère, il met en avant la pureté, l’austérité, la simplicité des représentations populaires, leur adhésion à une morale de la charité et de la résignation. L’événement révolutionnaire a, selon lui, permis l’avènement d’une esthétique populaire : le peuple travaillant pour le peuple fonde une esthétique de rénovation et de conviction.
Le 7 février 1991
Luce ABÉLÈS | Luce Abélès est chargée de littérature au Musée d’Orsay. Elle a écrit notamment “Paul Valéry et les arts”, paru chez Acte Sud en 1995 ; “Champfleury : l’art pour le peuple”, édité par la Réunion des Musées Nationaux en 1990 et “La Dame aux éventails : Nina de Callias, modèle de Manet”, également à la Réunion des Musées Nationaux en 2000 |
Pour écouter l’enregistrement de la soirée de lecture :
Champfleury et les arts populaires 1821 - 1889
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