Thomas Le Roux
présente
Les vaches à Paris,
au XIXe siècle
Le jeudi 6 mars 2025, 19h30
À partir du milieu du XVIIIe siècle, la consommation de lait frais connait une hausse spectaculaire dans les grandes villes en Europe. Marginale auparavant, elle devient habituelle pour accompagner les boissons à base de produits coloniaux (café, thé, chocolat). Dans la mesure où le lait ne se conserve pas, sa production doit se faire impérativement en ville ou à ses abords immédiats. Dans les métropoles, c’est au cœur de quartiers habités que se mettent en place des “vacheries”, étables à vaches, un phénomène inédit dans l’histoire de la présence animale en ville. En 1800, à Paris, on compte 5000 vaches laitières. Cette présence pose des problèmes allant des maladies animales à des questions d’approvisionnement en nourriture et de gestion d’hygiène publique. Elle donne également naissance à une profession spécifique, celle des “nourrisseurs de bestiaux”.
Thomas Le Roux est chargé de recherches au CNRS. Ses travaux portent sur l’impact de l’industrialisation sur l’environnement aux XVIIIe et XIXe siècles.