le samedi 9 décembre 2023 , à 17 h 00
Pascal Ory, de l’Académie Française, à propos de son livre :
“Ce Côté obscur du Peuple …”.
Un volume très éclairant sur la montée des populismes.
Les systèmes politiques modernes sont à peu près tous fondés sur la souveraineté populaire. Ce souverain intimide, enthousiasme ou effraie. Sauf qu’il n’est peut-être pas celui qu’on croit.
Dans les dix textes rassemblés ici dont quatre livres, publiés au long de quarante années et qui présentent tous un caractère d’étude historique, Pascal Ory questionne certaines figures récurrentes comme le populisme ou l’anarchisme de droite, et certaines conjonctures radicales, comme le fascisme ou la Collaboration.
Chemin faisant, l’historien démontre qu’il existe un « bon usage des catastrophes », en se fondant sur quelques idées simples et de bon goût : l’Histoire est une science expérimentale ; en Histoire il n’y a pas de causes, rien que des effets ; à des questions politiques on ne peut donner que des réponses politiques ; la souveraineté populaire n’est qu’un postulat ; dans la définition stricte de la démocratie, il n’y a pas de place pour la liberté.
« D’où il découle, conclut-il, que le Peuple peut être autoritaire, jusqu’à l’amour de la dictature, identitaire, jusqu’à la xénophobie. Ce qui n’est pas si grave, puisque le Peuple n’est qu’une fiction, au reste assez utile. »
Dans les dix textes rassemblés ici dont quatre livres, publiés au long de quarante années et qui présentent tous un caractère d’étude historique, Pascal Ory questionne certaines figures récurrentes comme le populisme ou l’anarchisme de droite, et certaines conjonctures radicales, comme le fascisme ou la Collaboration.
Chemin faisant, l’historien démontre qu’il existe un « bon usage des catastrophes », en se fondant sur quelques idées simples et de bon goût : l’Histoire est une science expérimentale ; en Histoire il n’y a pas de causes, rien que des effets ; à des questions politiques on ne peut donner que des réponses politiques ; la souveraineté populaire n’est qu’un postulat ; dans la définition stricte de la démocratie, il n’y a pas de place pour la liberté.
« D’où il découle, conclut-il, que le Peuple peut être autoritaire, jusqu’à l’amour de la dictature, identitaire, jusqu’à la xénophobie. Ce qui n’est pas si grave, puisque le Peuple n’est qu’une fiction, au reste assez utile. »
Pascal Ory, professeur émérite d’histoire à la Sorbonne (Paris 1), membre de l’Académie française, est l’auteur, entre autres, de Les Collaborateurs (1977), La France allemande (1977), L’Anarchisme de droite (1985), Le Petit Nazi Illustré (2002) et Du Fascisme (2003).
Discours de Pascal Ory élu à l’Académie Française lors de sa prise de séance du 20 octobre 2022.
Ce côté obscur du peuple
« Ce côté obscur du peuple… » de Pascal Ory est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 4.0 International.