Allocution prononcée par Michel Blanc, Secrétaire Général de la Bibliothèque des Amis de l’Instruction du 3ème arrondissement le 10 mars 2017 devant l’école de la Rue de la Perle.
C’est avec joie que la Bibliothèque des Amis de l’Instruction s’associe aujourd’hui, 10 mars 2017, à l’inauguration, au 9 rue de la Perle, de la plaque rendant hommage à Elisa Lemonnier et à son œuvre pionnière d’éducation et d’émancipation féminine. Relisons d’abord la petite présentation proposée par la Mairie du 3ième arrondissement de Paris et imprimée dans le programme 2017 de la journée internationale des droits des femmes : « Marquée par la révolution de 1848, elle s’engage dans un combat pour le progrès social et l’égalité des sexes. Pour elle, le travail joue un rôle central : il est plus qu’un moyen de survie, il change le regard des hommes sur les femmes. », avec en prime cette éclairante citation d’Elisa Lemonnier : « N’attendez pas que les hommes agissent pour vous, agissez vous-mêmes et quand ils vous verront au travail ils commenceront à vous prendre au sérieux. »
Nous allons tenter de vous présenter brièvement, l’existence, les idées et les réalisations de cette femme, de cette authentique féministe. Elisa Grimailh est née dans le Tarn, à Sorèze le 24 mars 1805, dans une famille protestante estimée et peu fortunée. Cinq enfants naîtront du couple formé par Jean Grimailh, ce père tant admiré qui décèdera trop tôt et Etiennette Rosalie Aldebert, cette mère d’origine noble mais appauvrie, décrite comme une femme belle, attentive et intelligente. Les Grimailh avec leurs 3 garçons et leurs 2 filles vivent une vie simple et économe, harmonieuse et laborieuse, jusqu’à cette fatale année 1817 qui est celle de la disparition d’un père affectueux et curieux, doté d’un esprit vif, d’une intelligence très active, aimant lire et soucieux des études de ses enfants. C’est en tout cas le souvenir qu’en gardera la jeune Elisa qui n’a que 12 ans au moment du drame. Etiennette Rosalie, secondée par sa mère, assura désormais la subsistance de sa famille : c’est dire les difficultés matérielles et un désarroi qu’elle semble avoir surmonté avec un grand courage et un grand sens de l’abnégation. Pendant 4 ou 5 années Elisa sera prise en charge par une cousine touchée par le sort des Grimailh et l’esprit vif de la jeune fille. C’est à la Sabartarié, dans une commune proche de Sorèze, chez Mme Saint-Cyr de Barrau, femme du monde peu fortunée mais recevant beaucoup et à l’esprit cultivé, que l’entrée dans l’adolescence et la première formation intellectuelle d’Elisa Grimailh s’accomplirent. Il fallut néanmoins envisager un retour à Sorèze pour parachever des études menées sans grande méthode et avec une certaine discontinuité. Elisa gardera de ce séjour dans un monde, sinon faste, du moins préservé, le goût de la conversation et des idées personnelles, un raffinement sans ostentation, une vivacité d’imagination et une exaltation de la Vie et de la Nature qui équilibrait sa foi simple et authentique de protestante éclairée, confiante en l’Homme et en son Dieu.
Sorèze, petite cité de moins de 3000 habitants, recèle alors en son sein un trésor: l’école – abbaye fondé en 1682 par les bénédictins de Saint Maur dans un but de reconquête catholique, qui est devenu peu à peu un établissement d’enseignement doté d’une pédagogie novatrice, un collège à la renommée internationale. L’ouverture d’esprit de ses dirigeants à l’époque d’Elisa, la tolérance des deux frères Ferlus qui sauvèrent les bâtiments et l’institution au moment de la Révolution française, compte beaucoup dans la réussite conjointe des professeurs et des élèves. Elisa Grimailh, très liée à la plus jeune des filles de Raymond Dominique Ferlus : Fanny, aura la chance d’être intégrée à l’entourage du directeur – propriétaire de l’école. Elle pourra ainsi bénéficier de leurs idées et fréquentations, de leur salon et de leur bibliothèque, tout en jouissant de leur chaleureuse amitié.
Une autre rencontre décisive pour l’existence d’Elisa allait s’opérer en 1828 : la nomination à Sorèze d’un jeune professeur de philosophie, Charles Lemonnier, tout juste âgé de 22 ans. La rencontre se fit très vraisemblablement dans le salon des Ferlus et le cœur de Charles parla très vite en faveur de la belle Elisa. Obligé néanmoins, par les lois de la Restauration d’abjurer le protestantisme pour pouvoir enseigner, le très intègre Charles Lemonnier préféra se démettre de sa chaire à la fin de l’année 1828 et tenter un nouveau métier, à l’issue d’une nouvelle formation en droit, qu’il choisit d’opérer à Paris, emportant dans ses souvenirs tendres celui des yeux pétillants de joie et de malice d’Elisa. A Paris il entreprit donc de devenir avocat tout en servant la cause saint-simonienne déjà embrassée à Sorèze sous l’influence de Jacques Rességuier, le principal propagateur de la « religion nouvelle » dans le département. Charles sentit de plus en plus son cœur battre pour Elisa Grimailh en dépit de leur séparation. Elisa aima cet amoureux sage et idéaliste comme elle et ils s’épousèrent à Sorèze le 22 août 1831. Seule la mort relativement prématurée d’Elisa les sépara en 1865 (Charles vécut jusqu’en 1891).
Venons-en aux idées et à la philosophie de la jeune femme Elisa Lemonnier qui fit passer le nom de son époux à la postérité. Pour l’essentiel c’est la continuité d’un idéal mêlant un fonds de piété chrétienne, d’humanisme authentique et d’adhésion enthousiaste au saint-simonisme ; un idéal qui se conforte avec le temps, au fur et à mesure qu’Elisa trouve les moyens d’agir, avant de pouvoir enfin contempler avec bonheur, malgré la fatigue, le fruit de ses actions, de ses dévouements et de ses peines. Pourtant cette femme très énergique et très sensible souffrit grandement à maintes reprises : sa santé fût précaire et malgré des soins thermaux répétés finit par se détériorer trop tôt : à un moment où elle désirait encore agir afin de fortifier son œuvre. Elle perdit aussi deux enfants : un petit garçon et une petite fille de santé fragile et éprouva beaucoup de mal à surmonter ces deuils très douloureux. Elle dut enfin affronter pendant quelques années un désaccord important avec son jeune époux (obligé de se tenir éloigné d’elle pour terminer ses études) à la fois sur la doctrine et les fidélités aux protagonistes de leur foi ardente dans le « nouveau christianisme » saint-simonien. Car si Charles fût, à n’en pas douter, un saint-simonien très fervent, qui plus est au contact direct avec les chefs parisiens, en particulier le « Père » Enfantin, Elisa n’était pas en reste : Jacques Rességuier très lié aux Grimailh lui avait permis de connaître de bonne heure la doctrine de Saint-Simon et de ses continuateurs. Elisa, très enthousiaste, put même correspondre de son propre chef avec la principale figure féminine du mouvement : Claire Bazard. Ainsi, le 10 octobre 1829, elle lui écrit à propos de leur foi partagée, en utilisant ces termes : « notre divine religion » […] « la religion nouvelle » […] « une carrière que dieu nous a assignée » […] « la religion du progrès ». L’effacement progressif du saint-simonisme comme préoccupation religieuse et existentielle laissa place chez la jeune femme à ce qui restera la boussole de son existence : le désir d’œuvrer à l’amélioration du sort des plus démunis à commencer par celui des femmes issues des milieux pauvres ou menacées par la pauvreté. Très sensible aux difficultés matérielles et morales des infortunés, instruite tôt des soucis d’argent résultant du veuvage de sa propre mère, Elisa Lemonnier, qui a grandi entourée par la sollicitude et la protection de femmes intelligentes et maternantes, se livre à la femme de lettres, saint simonienne puis fouriériste, Angélique Arnaud, dans sa missive du 27 septembre 1841 :
«Comme vous, je me sens animée d’un grand amour pour mon sexe, du besoin de lui être utile en l’éclairant sur ses droits et sur son véritable bonheur ».
Le reste de son existence sera en grande partie la mise en œuvre de ce programme altruiste et féministe.
Avant d’en arriver à ce qui sera son œuvre, ce grand œuvre qui nous réunit aujourd’hui, posons encore quelques jalons biographiques. Pendant 10 ans (de 1835 à 1845) les Lemonnier vivent à Bordeaux. Charles exerce le métier d’avocat ; il est resté un saint-simonien fidèle parmi les derniers fidèles. Elisa s’efforça d’améliorer l’ordinaire de la famille par des petits travaux de couture : beaucoup d’argent avait été consacré à l’église nouvelle et les revenus des Lemonnier restaient plutôt modestes. Un événement notable que nous ne pouvons passer sous silence : à la fin de septembre 1844, Charles et Elisa prennent en charge, pendant le peu de temps qu’il lui reste à vivre, la sublime Flora Tristan. Nous avons évoqué en 2015 à la Bibliothèque des Amis de l’Instruction, la vie et les idées de cette femme inoubliable qui a été perçue comme une véritable « femme – messie », comme la grande promotrice de « l’Union Ouvrière » et de l’émancipation féminine ; de cette féministe qui peut aussi être considérée, via ses disciples Pauline Roland et Jeanne Deroin, comme un véritable ancêtre du mouvement de lecture populaire émancipée, de ce mouvement associatif qui a présidé à la création, en 1861, de la BAI : la première bibliothèque populaire libre.
Le 14 novembre 1844 Flora Tristan s’éteint à Bordeaux, dans sa 41ième année, entourée des soins des époux Lemonnier. Deux jours plus tard Elisa écrivit à Eléonore Blanc, la plus proche disciple de Flora ces paroles réconfortantes: « Aimez-la bien pour tout le bien qu’elle vous a fait, pour tout celui qu’elle vous eût fait et pour tout le bonheur qu’elle voulait donner à ces ouvriers devenus ses enfants. Aimez-la, aimez son œuvre et soyez courageuse et forte. »
La fin de l’année 1845 fut propice aux Lemonnier : grâce à l’intermédiaire d’amis saint-simoniens, Charles se voit proposer par les frères Pereire, le poste de directeur du contentieux du chemin de fer du Nord. Ce sera l’installation de la famille à Paris, la découverte pour Elisa de la capitale avec ses splendeurs et son cortège de miséreux. Son époux qui nous a délivré un précieux témoignage n’a-t-il pas écrit dans un texte paru, sans nom d’auteur, peu de temps après le décès d’Elisa (texte qui constitue la principale source biographique disponible) : « De tous temps elle avait aimé et visité les pauvres. » ; ainsi que cette phrase très significative : « Un jour, dit-elle, l’idée de glorification du travail traversa mon esprit comme un éclair. » ? Un amour spontané des nécessiteux, une idée glorificatrice de l’activité professionnelle, une sollicitude réelle pour les femmes, une préoccupation constante de leur sort, autant de fils d’Ariane qui portés par une volonté farouche, déboucheront sur une œuvre, lorsque les circonstances de la vie sociale l’imposeront.
C’est la Révolution de février 1848 qui sera le déclencheur de cette mise en oeuvre: elle la vit de près, elle en partagea les espérances mais aussi elle en mesura très vite les conséquences désastreuses pour l’emploi comme le rappelle son époux: « Du soir au lendemain le travail s’arrête dans Paris, des milliers d’hommes et de femmes demeurent sans ouvrage. » … « Le cœur généreux de Mme Lemonnier s’émut, aidée de quelques amies elle crée un atelier de couture rue du faubourg St Martin ». Jouant le jeu des Ateliers sociaux issus de la Commission ouvrière du Luxembourg présidée par le socialiste Louis Blanc, ayant avant tout le souci de l’efficacité, Mme Lemonnier fit en sorte de permettre à plus de 200 mères de famille d’avoir un travail et donc un revenu. Il s’agissait de fournir en couvertures et vêtements les hôpitaux et les prisons de Paris. L’entreprise de ces ateliers fut rapidement sabordée par ses ennemis politiques : Elisa ne put inscrire son entreprise dans la durée. Elle prit aussi conscience dans ce drame, des difficultés rencontrées à cause de l’absence de formation en couture, de la plupart des femmes employées. Elle en tira rapidement une conviction fondatrice : « Cette circonstance » dit Charles : « fit naître la première pensée de la fondation d’un enseignement professionnel pour les femmes. »
Une idée essentielle pour combler une vie nouvelle, une nouvelle vie que nous pourrions appeler la seconde vie d’Elisa Lemonnier et qui se mit pleinement en branle à partir de 1852. Elisa avait déjà 47 ans et plus que 13 années à vivre. Elle convainc donc cette année là, quelques amies, de financer ensemble les études professionnelles en Allemagne, de deux jeunes filles, puis rapidement de trois. Il s’agissait ni plus ni moins comme nous le rappelle Charles Lemonnier de vouloir fonder durablement : «Une société de femmes, administrée par des femmes, ayant pour but d’assurer aux jeunes filles sans fortune le bienfait d’une instruction professionnelle. »
Mme Lemonnier se mit en quête de nouveaux soutiens et récolta suffisamment d’argent pour que la « Société de protection maternelle », qu’elle était parvenue à créer le 2 mai 1856, puisse financer les études, en Allemagne et à Paris cette fois, de 8 jeunes femmes désargentées. Ce fut la première réalisation concrète et durable de cette généreuse idée. A partir de mai 1862, Elisa Lemonnier proposa à ses sociétaires d’agrandir l’œuvre initiale pour fonder et entretenir à Paris une « école professionnelle laïque de jeunes filles » : école qui sera la première de ce genre.
C’est ainsi qu’est créée, le 1er octobre 1862, la « Société pour l’enseignement professionnel des femmes » et que s’ouvre dans un petit local, ici précisément, au 9 rue de la perle, dans le troisième arrondissement de Paris, la première « école Lemonnier ».
Les débuts sont modestes : 15 élèves sous la houlette d’une directrice de grande valeur : Melle Joséphine de Marchef-Girard. La seconde année ce sont 150 élèves qui s’inscrivent : les locaux sont devenus trop étroits, il faudra déménager au 29 rue du Val Ste Catherine (l’actuelle rue de Turenne, celle de la BAI). L’année suivante un nouvel établissement est ouvert au 72 rue Rochechouart : l’expérience des « écoles Elisa Lemonnier » a pris désormais son envol. L’exemple sera suivi à l’étranger : en Suisse d’abord, puis en Belgique et en Italie. Ces écoles libres et laïques à la pédagogie novatrice, menées par des directrices hors pair et servies par un personnel enseignant de bon niveau et très motivé, recevront de nombreux prix :
– Une médaille d’Or à l’Exposition universelle de Paris en 1878.
– Une autre médaille d’Or à l’exposition internationale de Londres en 1884.
Les autorités républicaines vont suivre et s’efforcer d’amplifier le mouvement en faveur d’un véritable apprentissage d’un métier pour les femmes et donc d’une authentique possibilité d’autonomie sociale et financière. C’est ainsi que la loi du 11 décembre 1880 (loi Camille Sée) officialise l’enseignement professionnel féminin et que la municipalité parisienne ouvre en 1882 des écoles publiques qui adoptent l’emploi du temps et les programmes des « établissements Lemonnier ».
Quelques mots justement de ce programme et de cette pédagogie novatrice. L’enseignement est étagé sur 3 années. Les matinées sont réservées à des cours communs pour toutes les options : des cours généraux et variés de bon niveau qui alignent ces établissements sur les exigences des meilleures écoles primaires supérieures. Les après-midi sont consacrés à l’apprentissage professionnel proprement dit avec des séances pratiques en ateliers. L’orientation des élèves est soignée car il s’agit de les accompagner le plus possible vers une vraie profession, un authentique métier. L’évolution des techniques professionnelles est largement prise en compte. Une bonne place est faite aux langues étrangères. Enfin les élèves sont invitées à coopérer dans la plus grande tolérance à l’égard des opinions philosophiques et religieuses.
Retenons enfin, pour terminer, deux autres phrases révélatrices de la philosophie en acte de Mme Lemonnier. La première écrite à Julie Toussaint qui sera l’une de ses amies les plus dévouées :
« La femme la plus riche doit savoir administrer. Toute mère doit pouvoir devenir chef de famille. ».
La seconde adressée à ses « chers enfants » le 20 mai 1865 quelques jours avant son trépas lors d’une distribution solennelle de prix:
« Ne sommes nous pas tous solidaires et associés dans la vie ? Vous commencez cette fraternelle union dans la communion de l’école, dans l’association des travaux, dans l’application de vos forces à bien faire ».
En s’exprimant ainsi, avec cette douceur persuasive qui la caractérisait, Elisa Lemonnier parlait aussi d’elle, de sa volonté aboutie de « bien faire », c’est à dire de « faire le bien », tout simplement.
En guise de post scriptum :
Il serait injuste d’oublier aujourd’hui les nombreuses personnalités et institutions qui acceptèrent de souscrire d’une façon ou d’une autre à l’œuvre pionnière d’Elisa Lemonnier. La petite recherche qui m’a permis de vous proposer au nom de la Bibliothèque des Amis de l’Instruction ce petit mémorandum m’a conduit à noter parmi les donateurs et soutiens, sans parvenir à l’exhaustivité* :
– des noms de dames : Mme Rosa Bonheur, Mme Pierre-Frédéric Doriant, Mme Charles Floquet, Mme Henri Germain, Mme Ange Guépin, Mme Anaïs Guéroult, Mme Eugène Pelletan, Mme Geoffroy Saint-Hilaire, Mme Charles Sauvestre, Mme Jules Simon, Melle Julie Toussaint , Mme Pauline Viardot…
– des noms que l’on peut rattacher à la « famille saint-simonienne » : Léon Brothier, Hippolyte Carnot, Michel Chevalier, Adolphe et Gustave d’Eichtal, Arlès Dufour, Henri Germain, Charles Lemonnier, Emile et Isaac Péreire…
– des noms d’artistes, écrivains, journalistes, médecins, hommes politiques, professeurs : Edmond Adam, Alexandre Bixio, le docteur Cerise, Henri Cernushi, Alexandre Dumas (père), Emile Marguerin**, Henri Martin, Aimé Pâris, Barthélémy Saint-Hilaire, Jules Simon, Prosper-Olivier Lissaragay.
– des noms d’entrepreneurs ou de compagnies : en plus des frères Péreire déjà cités, les barons Gustave, James et Nathaniel de Rothschild, la compagnie parisienne d’éclairage et de chauffage par le gaz, la compagnie générale d’omnibus…
– enfin des noms de loges ou institutions philosophiques rattachées à la Franc Maçonnerie…
Nota : * Nous nous sommes appuyés pour établir cette liste sur le chapitre consacré à Elisa Lemonnier réé par Marie Cerati dans l’ouvrage collectif intitulé : « Femmes extraordinaires », Ed de la Courtille, Paris, 1979 ; ainsi que sur le «Nouveau dictionnaire de pédagogie » de Fernand Buisson (1911), ifé, version électronique.
** Emile Marguerin qui s’est impliqué aux côtés d’Elisa Lemonnier dans la création de l’Ecole professionnelle de jeunes filles de la rue de la Perle est au cœur du dispositif qui a rendu possible la BAI en 1861 : c’est le 10ième adhérent sur la liste des fondateurs. Il donnait des cours d’histoire et de français à l’Association philotechnique (il assurait même la vice-présidence de cette association de cours du soir gratuits) ; il a hébergé en tout premier la Bibliothèque des Amis de l’Instruction à l’Ecole primaire supérieure Turgot, dont il était alors le directeur.