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Sébastien Commissaire député du Bas-Rhin en 1849 (Gallica/BnF)

La tentative décrite dans le billet précédent pour fonder en 1838 à Lyon une structure apparentée à une bibliothèque populaire prêtant tous types de livres, y compris des brochures jugées séditieuses par les autorités, s’inscrit dans un intense bouillonnement politique. Il n’est donc pas surprenant que ses instigateurs aient été surveillés puis arrêtés, jugés, et pour certains d’entre eux emprisonnés.

Marianne Carbonnier a évoqué dans son étude sur une autre bibliothèque populaire de Lyon (la bibliothèque populaire protestante) dont la genèse est passionnante1, l’existence d’une « société des bibliothèques » d’inspiration icarienne signalée par les Mémoires de Sébastien Commissaire. La lecture de ces Mémoires, et plus largement des quelques éléments connus de la biographie de Sébastien Commissaire (1822-1900), est très éclairante. La trajectoire de Sébastien Commissaire2, ouvrier devenu député, est semblable à celle de Jean-Baptiste Girard, le fondateur des bibliothèques populaires des Amis de l’Instruction. Les deux hommes se sont nécessairement rencontrés puisqu’ils ont tous deux fréquenté à Paris, en 1849, le Club de la Montagne3 (club classé à l’extrême-gauche), et nourri un vif intérêt pour les théories de Fourier et de Victor Considerant4

 

On trouvera le détail de cet évènement dans ce deuxième billet d’Agnès Sandras sur le carnet de recherche accessible ICI