Programmes des conférences 2014-2015
La bibliothèque des Amis de l’Instruction possède une bonne douzaine d’ouvrages concernant Auguste Comte, ses idées et ses disciples. Nous avons souhaité consacrer le cycle des « soirées de lecture » 2014/2015 à la présentation d’une pensée, d’une vie, d’une œuvre, à la fois magistrales et déchirées. Le magistère comtien pointe avec sa force, sa faiblesse, son omnipotence, sa désuétude. Le triple déchirement qui brise l’unité tant recherchée de la pensée, de la vie et de l’œuvre nous rend cet homme, qui est « bien de son temps », particulièrement attachant, et paradoxalement l’universalise. En tout cas, nous pourrons en débattre avec nos orateurs. La présence de Clotilde de Vaux, qui s’inscrit tout naturellement dans la geste comtienne, aura peut-être d’autant plus de sens et de force évocatrice que l’année 2015 est celle du bicentenaire de la naissance de cette étonnante et incontournable « égérie ». On examinera aussi la dette du comtisme à l’égard de Claude-Henri de Saint-Simon et une comparaison sera faite entre les destins intellectuels et sociaux de disciples ou collaborateurs « saint-simoniens » et celui d’Auguste Comte.
Nous remercions l’Association Internationale la « Maison d’Auguste Comte » pour son partenariat.
Les conférences se déroulent dans les locaux de la Bibliothèque des Amis de l’Instruction,
au 54 Rue de Turenne, à 19h30.
Entrée (et participation) libres, sous réserve de places disponibles.
Une fois la conférence passée, nous nous efforçons de mettre en ligne un enregistrement audio de chaque conférence, quand celui-ci est disponible. Pour cela, il suffit de sélectionner la conférence souhaitée pour écouter son enregistrement.
1) Annie Petit, Les bibliothèques positivistes. Des projets d’Auguste Comte aux réalisations institutionnelles des disciples, jeudi 6 novembre 2014, 19h30.
Annie Petit, agrégée de philosophie, est Professeur émérite de philosophie de l’Université Paul-Valéry de Montpellier. Sa thèse de Doctorat d’Etat a été consacrée en 1993 aux Heurs et malheurs du positivisme comtien, Philosophie des sciences et politique scientifique chez Auguste Comte et ses premiers disciples 1825-1890. Ses recherches et publications portent sur l’histoire de la philosophie, la philosophie et l’histoire des sciences, et sur l’histoire des idées au XIXe siècle ; surtout sur les mouvements positivistes et les importants débats qu’ils ont entraînés. Auteurs plus particulièrement étudiés : Auguste Comte, Emile Littré, Pierre Laffitte, C. Bernard. E. Renan. M. Berthelot. H. Bergson
Carole Christen est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Lille Nord de France – Lille 3 et membre de l’Institut universitaire de France. Après avoir travaillé sur l’histoire sociale des Caisses d’épargne en France au XIXe siècle (thèse publiée en 2004 chez Economica sous le titre : Histoire sociale et culturelle des Caisses d’épargne en France, 1818-1881), Carole Christen s’intéresse aux savoirs enseignés aux ouvriers adultes dans le premier XIXe siècle et à l’éducation populaire en général (elle a codirigé les ouvrages suivants : Charles Dupin (1784-1873). Ingénieur, savant, économiste, pédagogue et parlementaire du Premier au Second Empire, Rennes, PUR, coll. « Carnot », 2009; Joseph-Marie de Gérando (1772-1842). Connaître et réformer la société, Rennes, PUR, coll. « Carnot », 2014.
Michel Blanc, sociologue, membre de la « Maison d’Auguste Comte » et de la « Bibliothèque des Amis de l’Instruction », consacre actuellement une recherche à l’influence de Clotilde de Vaux, en tant qu’égérie d’Auguste Comte, et plus généralement au rapport « homme/femme », propre à cette époque.
Jean Claude Wartelle a consacré plusieurs de ses travaux à Auguste Comte et ses disciples, à la « religion de l’Humanité » en tant que telle : « l’héritage d’Auguste Comte, histoire de « l’Eglise » positiviste (1849-1946), Paris, L’Harmattan, 2001.
Juliette Grange, agrégée de philosophie, Docteur d’État, Professeur des Universités. Auteur de nombreux ouvrages dont un ouvrage de référence sur Auguste Comte (PUF), elle a publié des études sur Quinet, Michelet, Balzac et sur le républicanisme ou encore l’écologie. Elle a coédité les œuvres complètes de C.-H. de Saint-Simon (PUF).
6) Tonatiuh Useche Sandoval, L’anticolonialisme d’Auguste Comte, jeudi 12 février 2015, 19h30.
Tonatiuh Useche Sandoval est docteur en Philosophie de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Sa thèse intitulée : « L’idée d’Occident chez Auguste Comte » (sous la direction de Michel Bourdeau) a reçu conjointement avec la thèse de Frédéric Dupin, intitulée : « Synthèse et réforme de la science dans la dernière philosophie d’Auguste Comte » (sous la direction de Jean-François Braunstein), le « Prix de thèse 2014 » de l’Association Internationale la « Maison d’Auguste Comte ». Signalons en relation avec le thème de cette conférence son article : « L’idée d’Europe dans la politique positive d’Auguste Comte », publié dans la revue « Philonsorbonne », n° 3, 2009.
7) Jean François Braunstein, La médecine selon Auguste Comte, jeudi 19 mars 2015, 19h30.
Jean-François Braunstein est professeur de philosophie française contemporaine à l’Université de Paris I Panthéon – Sorbonne et membre du « Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne ». Plusieurs de ses travaux portent sur l’histoire de la médecine et des sciences humaines au XIXe siècle : Broussais et le matérialisme. Médecine et philosophie au XIXe siècle, Méridiens-Klincksieck, 1986 ; Histoire de la psychologie, Paris, Armand Colin, 1999 ; La philosophie de la médecine d’Auguste Comte. Vierge Mère, vaches folles et morts vivants, Paris, PUF, 2009. Jean-François Braunstein est aussi Président de l’Association Internationale « La Maison d’Auguste Comte ».
8) Michel Blanc, Clotilde de Vaux, l’égérie d’Auguste Comte, jeudi 2 avril 2015, 19h30.
Michel Blanc, sociologue, membre de la « Maison d’Auguste Comte » et de la « Bibliothèque des Amis de l’Instruction », poursuit actuellement une recherche sur la vie et les idées de Clotilde de Vaux, son influence en tant qu’égérie d’Auguste Comte, interroge plus généralement le rapport « homme/femme » propre à cette époque.
9) David Labreure, Auguste Comte, les positivistes et Paris, jeudi 23 avril 2015, 19h30.
Jean David Labreure est responsable du musée et du centre de documentation « La Maison d’Auguste Comte » au 10, rue Monsieur le Prince, dans le VIe arrondissement. Il termine actuellement une thèse en littérature moderne sur la pensée hygiéniste de Louis-Ferdinand Céline à l’Université de Nantes.
et pour conclure la saison :
Après avoir soutenu une thèse de doctorat sur la description des lieux de la fiction dans les romans policiers d’Emile Gaboriau, Virginie Fernandez vient de passer une année en tant que professeure assistante à l’Université de Nizwa en Oman. Elle se consacre à l’œuvre de Gaboriau mais s’intéresse également à d’autres romanciers populaires du XIXe siècle tels Paul Féval, Henry Cauvain et Gustave Aimard.
Les conférences se déroulent dans les locaux de la Bibliothèque des Amis de l’Instruction,
au 54 Rue de Turenne, à 19h30.
Entrée (et participation) libres, sous réserve de places disponibles.